Comment utiliser le temps pour libérer un leadership positif

Bienvenue dans la dernière édition de la newsletter Positive Leadership and You.

Je tiens à commencer par remercier chacun d’entre vous pour votre abonnement et pour avoir partagé vos réflexions avec moi. 

Ce mois-ci, nous nous concentrons sur le temps : comment nous y pensons, comment nous le passons avec les autres et comment l’utiliser pour avoir un impact positif sur le monde.

Moi : Me concentrer sur notre développement personnel, notre bien-être et être positif.

Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry est une histoire chère à mon cœur. Quand je pense au temps, mes pensées se tournent vers le prince prenant soin de sa rose. Il valorisait la rose, alors il lui consacrait du temps, et la rose était précieuse grâce au temps qu’il lui avait accordé. C’est un livre qui récompense autant les enfants que les adultes. Si vous ne l’avez pas encore découvert, je vous encourage à le faire.

Nous sommes tous sur la même trajectoire à travers le temps. La manière dont nous le passons est fondamentale pour notre bien-être global et notre capacité à nous concentrer sur l’essentiel. 

Mais dans un monde surchargé et connecté, il est facile de perdre le contrôle de son temps. Ou de le gaspiller à ne pas vivre son objectif profond. Et beaucoup de personnes commencent à réfléchir plus sérieusement à leur propre objectif, en se demandant si leur travail est aligné avec leurs valeurs et croyances personnelles. En fait, une enquête de McKinsey a révélé que 89 % des employés veulent plus de sens dans leur vie et il est du devoir des leaders de répondre à ce besoin. D’après mon expérience, les leaders ne peuvent le faire qu’en prenant d’abord le temps de découvrir leur propre objectif. 

Dans mon podcast récemment, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec la Dre Ilona Boniwell, PhD , qui a étudié nos attitudes face au temps et qui est l’une des principales praticiennes en psychologie positive en Europe.

C’est une experte dans le développement de stratégies puissantes pour prospérer sous la pression temporelle, et un domaine de recherche qui intéresse Ilona et peut nous aider à réfléchir au temps est la notion de perspective temporelle.

Elle fait référence à la manière dont nous vivons subjectivement le temps : vous pouvez être plus orienté vers le futur, vers l’instant présent ou vers le passé. Elle m’a partagé cinq catégories : hédoniste du présent, tournée vers le futur, négative du passé, positive du passé et perspective temporelle du futur transcendantal.

Beaucoup de nos décisions quotidiennes sont influencées par ces perspectives temporelles personnelles, et reconnaître vos propres attitudes par rapport à chacune d’elles peut permettre de surmonter les biais cachés qui pourraient vous freiner. 

Je comprends l’impatience de vouloir tout changer et tout accomplir, et je pense que beaucoup d’entre nous partagent ce sentiment. Mais cette focalisation sur le fait de ne pas être dans l’instant, d’être occupé et de se précipiter vers le futur, est-elle vraiment utile ? Ilona a partagé quelques conseils :

Premièrement, il s’agit de comprendre vos propres pièges temporels… Deuxièmement, il s’agit de changer d’état d’esprit et de système de valeurs en ce qui concerne la valeur que nous donnons à l’argent et au temps… Il s’agit de ne plus accorder autant d’importance au fait d’être occupé, car être occupé est devenu un symbole de statut social de nos jours. C’est apprendre à lâcher prise…

Pour avoir un impact positif sur nous-mêmes, nous devons consciemment chercher l’équilibre et être présents. Comme le dirait mon manager et président-directeur général de Microsoft, Satya Nadella : “n’attendez pas votre prochain poste pour faire votre meilleur travail.”

68 % des personnes interrogées dans le dernier Index sur les tendances du travail de Microsoft déclarent ne pas avoir suffisamment de temps ininterrompu pour se concentrer pendant leur journée de travail. Cette dette numérique peut nuire à nos relations avec les autres, c’est pourquoi je suis enthousiaste face aux opportunités qu’offre une nouvelle vague de produits et services d’IA, qui nous rendront du temps sur les tâches répétitives.

L’IA créera une toute nouvelle manière de travailler, mais elle exige aussi de nous que nous soyons plus attentifs à ce sur quoi nous consacrons notre temps, en particulier lorsqu’il s’agit de quelque chose d’aussi important que notre objectif personnel. 

Écoutez mon podcast avec Ilona pour en savoir plus.

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Moi & les autres : Se connecter et autonomiser les autres pour accomplir davantage.

Une grande partie de la gestion de votre temps consiste à apprendre comment donner et consacrer du temps aux autres, que ce soit à vos collègues ou à vos amis et à votre famille. Alors comment trouver le bon équilibre pour « être paresseux » comme le dit 📚Michael Bungay Stanier , tout en offrant aux gens le soutien nécessaire pour s’épanouir et grandir ?

En tant que leader, il est instinctif d’essayer de résoudre chaque problème à la place des autres. Mais cela ne les aide pas à progresser. Vous n’autonomisez pas les gens si vous ne leur donnez pas le temps de réfléchir, de penser et de résoudre les choses par eux-mêmes.

Coacher les gens, cela signifie coacher dans l’instant. Cela signifie poser des questions plus profondes au moment où cela compte. Cela peut durer cinq minutes, en temps réel, juste après qu’un événement ou une réunion client ait eu lieu. 

Qu’il s’agisse d’un événement positif ou négatif, tirer les bonnes questions et le bon niveau d’énergie de ce moment peut être très efficace. Comme la rose du prince, une fleur ne s’épanouira pas dans beaucoup d’eau, mais elle le fera avec une attention bienveillante. 

Moi & le monde : Avoir un impact positif sur le monde.

Dans un épisode précédent de mon podcast, j’ai eu le plaisir d’échanger avec le Directeur de la philosophie de Patagonia, Vincent Stanley dont le conseil aux entrepreneurs était simple : n’attendez pas d’avoir gagné vos 5, 10 ou 15 premiers millions pour faire le bien. Commencez dès le début.

Cette philosophie, intégrée à l’organisation avec intention, est ce que mon dernier invité de podcast Ranjay Gulati appelle « objectif profond ». Il soutient que les entreprises ne devraient pas seulement passer plus de temps sur leur raison d’être, mais qu’elles devraient l’utiliser comme point de départ pour encourager des performances extraordinaires. 

Le travail ne peut pas être entièrement transactionnel car les êtres humains sont des créatures émotionnelles, et une organisation est une entreprise humaine où les individus se rassemblent autour d’une cause commune. Être un grand leader, c’est fondamentalement libérer le potentiel humain, en créant du temps et de l’espace pour que les gens s’épanouissent.

Ranjay a partagé qu’il est possible d’y parvenir dans les grandes entreprises selon quatre voies — direction, motivation, relationnelle et réputationnelle — et vous pouvez écouter l’épisode pour découvrir ce que cela signifie concrètement. 

Alors que de nombreuses entreprises doivent consacrer davantage de temps à leur raison d’être, je suis inspiré par le nombre incroyable de jeunes entrepreneurs qui comprennent l’importance d’utiliser leur temps pour cultiver la leur dès le début. 

Il y a quelques jours à peine, lors du ChangeNOW Summit à Paris, j’ai eu le plaisir de rencontrer sept de ces entrepreneurs à impact positif, soutenus par notre initiative Entrepreneurship for Positive Impact, qui ont présenté leurs idées. Tous sont engagés pour les Objectifs de Développement Durable de l’Organisation des Nations Unies, et tous savent que le temps nous est compté pour les atteindre. Ils me rendent optimiste sur notre avenir.

Et il est maintenant temps pour moi de conclure ma dixième newsletter. Mais avant de terminer, j’aimerais vous laisser une citation sur laquelle réfléchir et qui nous ramène à l’univers du Petit Prince :

"Ce qui compte le plus, ce sont les plaisirs simples, si abondants que nous pouvons tous les apprécier... Le bonheur ne réside pas dans les objets que nous accumulons autour de nous. Pour le trouver, il suffit simplement d’ouvrir les yeux.”

Toutes mes amitiés,

jp